Biotech 360° : Une vision d’avenir pour la cosmétique

La White-biotech: Une revolution

La white biotech, ou biotechnologie blanche, est sans doute l’un des domaines les plus prometteurs pour l’industrie cosmétique. Il s’agit de transformer des substrats ou de la biomasse en utilisant des cellules vivantes telles que des bactéries, levures ou champignons pour produire des composés d’intérêt.

La fermentation bioguidée (Fucogel^®, Rhamnosoft^® HP) utilise des micro-organismes pour produire des substances essentielles présentant une excellente biodisponibilité. La catalyse enzymatique (Viniderm^®, Resistress^®) permet de créer des composés spécifiques avec une très haute précision tout en réduisant les sous-produits indésirables. Ces méthodes offrent non seulement des alternatives plus vertes que les procédés de synthèse chimique, mais elles garantissent également une constance et une pureté difficilement atteignables par ailleurs.

La Blue-biotech: La richesse des océans

La blue-biotech, ou biotechnologie marine, explore les ressources inestimables des océans pour créer de nouveaux ingrédients cosmétiques. Les algues, par exemple, sont une source prolifique de composants actifs utilisés pour leurs propriétés hydratantes, anti-âge et anti-inflammatoires (Essenc’Age^®, SeaLight^®).

Les organismes marins peuvent également produire des enzymes uniques et des peptides bioactifs, ouvrant de nouvelles voies pour le développement de produits cosmétiques innovants. La récolte durable et l’exploitation responsable de ces ressources marines sont des défis majeurs.

Les acteurs impliqués naviguent entre innovation et préservation des écosystèmes marins. Les microalgues constituent également un réservoir d’innovation passionnant (HelioPure^® Skin) avec environ une vingtaine d’espèces disponibles à l’échelle industrielle sur plus de 30 000 espèces identifiées. Leur culture en bioréacteurs garantit un environnement de culture contrôlé en limitant l’impact sur l’écosystème marin.

La Green-biotech : L’essence de la nature

Les procédés d’extraction végétale ont également connu des avancées significatives. Des techniques comme l’extraction par fluide supercritique (ReVYskin^®) permettent d’obtenir des extraits végétaux optimisés et sans résidus de solvants. Les méthodes green-biotech ont pour but d’offrir des alternatives sûres et efficaces aux extraits classiques afin de concentrer des molécules cibles (3Dermilyn^®) et sont particulièrement prisées dans les cosmétiques alliant naturalité et performance. Par ailleurs, ces procédés permettent de valoriser des parties de plantes souvent négligées, contribuant ainsi à une utilisation plus intégrale et durable des ressources végétales (Glycerolat^® SFT Cascara).

Elles permettent aussi d’extraire des actifs à haute performance comme Pro-Longevia^®, issu de feuilles de framboisier cultivées en agriculture biologique et obtenu par coextraction en conditions subcritiques (technologie SolaGreen^®). Cet ingrédient agit sur les marqueurs clés du vieillissement, soutient la vitalité cutanée, limite la sénescence cellulaire et illumine le teint pour une peau visiblement plus résiliente.

La Biome-tech : Une nouvelle frontière

L’étude du microbiome cutané représente une avancée majeure dans le domaine des cosmétiques. La compréhension des interactions entre les micro-organismes présents sur notre peau et leur impact sur la santé cutanée ouvre des perspectives fascinantes. Les produits cosmétiques peuvent désormais être formulés pour soutenir un microbiome équilibré (Ecoskin^®), offrant des bénéfices tels que la réduction des irritations, l’amélioration de l’hydratation et la protection contre les pathogènes (Serenibiome^®).
Les prébiotiques (Bioecolia^®) et les postbiotiques (Teflose^®) sont ainsi devenus des ingrédients vedettes dans de nombreux produits de soin, illustrant une tendance croissante vers des solutions basées sur la science du microbiome.

Un équilibre nécessaire

Les ingrédients synthétiques, bien qu’efficaces, présentent des limites significatives. Leur production peut être énergivore et générer des polluants. La méfiance des consommateurs à leur égard réoriente le marché en faveur des alternatives naturelles perçues comme plus sûres et plus saines. En revanche, les dérivés naturels, bien que séduisants, posent également des défis. Leur dépendance au climat, aux conditions de culture et de récolte, peut affecter leur constance et leur efficacité. De plus, la récolte intensive de plantes peut mener à une surexploitation et à la dégradation des écosystèmes.
L’intégration des biotechnologies dans l’industrie cosmétique ne se résume pas à un choix entre naturel et synthétique, mais plutôt à la recherche d’un équilibre optimal.